La recherche est une chose souvent abstraite. Pas seulement au sens des concepts qu'elle manipule, mais aussi dans la perception de la société, davantage connectée sur les réalités et les difficultés quotidiennes que sur les travaux des esprits brillants. Et comme elle est abstraite, elle sort du champ des priorités.
Elle est pourtant le fondement du quotidien à venir. La recherche d'aujourd'hui, c'est les brevets de demain, et nos emplois d'après-demain.
La recherche fondamentale défriche, ouvre et valide les concepts ; la recherche appliquée initie le lien vers ce que pourront être les applications de notre quotidien futur ; les brevets sanctionnent la complétude de la démarche et protègent les concepteurs.
Trop peu de brevets déposés en France. Trop peu de maîtrise sur les futures technologies et les process. Trop d'incertitudes sur l'activité économique demain sur notre sol et les emplois qui en découleront. Trop de fractionnement entre les acteurs et de dispersion des crédits.
Il est fondamental de relancer la dynamique : la recherche fondamentale à l'état et aux universités ; la recherche appliquée redynamisée dans des partenariats état-universités-entreprises. Il est important de débloquer dès maintenant des fonds pour la recherche car ces fonds ne sont pas des dépenses mais des investissements.
Et pour chercher il faut des chercheurs, dont beaucoup sont de jeunes cerveaux. Ces jeunes ont besoin de se loger, de se déplacer, de se divertir... bref de vivre à la fois dans leur centre de recherche et dans la société. Au délà des crédits de recherche et des installations, il faut donc prévoir des centres de vie (logements, commerces...) et des moyens de transport.
La région Capitale doit à plus d'un titre être leader dans la recherche. Elle doit donc aussi être volontariste pour ses évolutions en matière de centres de vie et de transport.