Je suis toujours circonspect quand j'entends parler d'augmenter les crédits de la recherche ou des aides financières distribuées aux entreprises pour encourager l'innovation.
J'ai été quelque peu traumatisé
par l'expérience d'une entreprise labellisé ANVAR, bénéficiant d'aides diverses, dont le patron n'était rien de moins qu'un imposteur. Les fonctionnaires avait été séduit par ses présentations, par sa verve
, sans vérifier la réalité de ses réalisations industrielles... J'ai compris à cette époque que chaque administrateur de fonds public d'aide à l'innovation était mesuré à la hauteur des budgets qu'il arrivait à engager auprès "d'entreprises innovantes", ce qui n'incite pas à la rigueur.
Il est vrai qu'il est difficile d'évaluer a priori une innovation qui aura des réels débouchés industriels, de les repérer au milieu des rêves et des "chasseurs de subventions"...
Un premier critère est que l'innovateur doit s'engager financièrement dans son projet. Cela ne suffit pas : il y a des inconscients et des manipulateurs qui engagent l'argent de leurs proches.
Il faudrait ensuite que le projet soit soutenu financièrement par un tiers indépendant, partenaire technique ou commercial du projet, qui s'engage sur ses fonds propres
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Ensuite, l'aide de l'Etat pourrait être plus "en nature", pour aider à la diffusion d'une innovation auprès d'un réseau industriel ou commercial, y compris à l'export. Cela est certainement plus compliqué à organiser, mais a également de la valeur pour un innovant parfois bien démuni sur la dimension commerciale de ses projets
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